Projet Guidigadja

Intituler du projet : Fourniture d’eau potable et d’énergie renouvelable aux populations de Guidegadja et ses environs dans la région du Mandoul.

Introduction :
Le présent projet vise à fournir aux populations de Guidigadja et des villages environnants de l’eau potable, de l’énergie renouvelable, le renforcement des capacités techniques et matérielles pour un développement local durable.

Objectifs du projet

Objectif global :
Contribuer durablement à la réduction de la pauvreté à travers l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans le village de Guidigadja et les environnants dans la Région du Mandoul au sud du Tchad.

Objectif spécifique :
Renforcer de manière durable l’accès à l’eau potable des populations les plus vulnérables de village Guidigadja et ses environnants en hygiène, en assainissement et gestion du point d’eau dans le Mandoul.

2.2 Résultats attendus et activités

2.5.1 Résultats attendus

R1. Les populations de Guidigadja et des villages environnants ont l’accès durable à l’eau potable et à l’énergie renouvelable grâce à l’implantation d’un château et équipé d’un système d’alimentation solaire.
 Au moins 20 jours de campagne de sensibilisation sur l’importance d’avoir de l’eau potable et de l’énergie solaire pour le village réalisés;
 1 forage, 1 château de 15 mètres cuves et 2 bornes fontaines réalisés d’ici fin projet ;
 Un système de pompage solaire mis en place;
 Au moins 50 ampoules et sorties de courant sont réalisés et desservent la population d’ici la fin du projet ;
 1 kit de matériels d’entretien est fournir au comité de gestion d’ici la fin du projet.

R2. Les populations cibles sont organisées et maîtrisent les techniques de gestion de point d’eau, d’hygiène et de l’assainissement.
 1 Comité de gestion composé de 13 personnes mis en place d’ici fin du projet ;
 Une convention de gestion de point d’eau est élaborée et validée en assemblée générale ;
 13 personnes sont formées en hygiène et assainissement pendant 10 jours ;
 13 personnes sont formées en gestion financière et administrative pendant 10 jours.

R3. Un dispositif local de gestion transparente et de mobilisation de la participation de toutes couches sociale est mises en place et maîtrisé par les populations.
 2 assemblée générales et 4 réunion de concertation et d’échange sur la gestion de point d’eau sont réalisés d’ici fin du projet ;
 Au moins 15 personnes participent à une visite d’échange sur la gestion transparente de point d’eau ;
Au moins 12 suivis du niveau de réalisation des indicateurs sont réalisés d’ici la fin du projet.
Contexte du projet

Le village de Guidegadja est placé dans la région du Mandoul, au sud du Tchad, en zone soudanienne (savanes arborées), qui sont essentiellement rurales (le secteur agricole y occupe près de 85% de la population) mais où la sécurité alimentaire, la sous-alimentation, la malnutrition et la pauvreté endémique font parties des contraintes majeures aux développements des populations.

Le climat ne permet pas toujours aux producteurs de s’assurer une production agricole suffisante pour nourrir leur famille. Les aléas climatiques font également partis des gros problèmes qui gangrènent la production. D’une année à l’autre, les changements climatiques sont considérables. Une année se sont les inondations qui détruisent les cultures, alors que l’année suivante, il s’agit du manque de pluies qui ne permet pas aux cultures de produire suffisamment. Le calendrier cultural traditionnel s’en voit complètement bouleversé et les producteurs ne savent plus quand démarrer leurs cultures. La mauvaise répartition pluviométrique dans le temps et dans l’espace fait que chaque année la population est confrontée à de problèmes d’insuffisance ou de manque de nourriture dont les moments les plus durs (mai–août) coïncident malheureusement avec les périodes des grands travaux champêtres.

La région est peuplée en majorité par l’ethnie Sara, mais depuis quelques décennies des ethnies d’éleveurs transhumants (arabes, peuls) se sédentarisent dans la région. Un problème social récurent est le conflit entre agriculteurs et éleveurs du nord qui se sont davantage sédentarisés au sud. Ce conflit se manifeste essentiellement par la destruction des cultures, par des cas de blessures, voir de morts d’homme et par des animaux blessés ou tués.

Les activités principales dans la région sont essentiellement basées sur l’agriculture, la pêche et l’élevage. Ils représentent 90% de l’ensemble des activités économiques. La filière coton qui contribue de manière significative au recyclage du PIB et fait vivre près du tiers de la population, est la mieux structurée, mais elle éprouve des difficultés importantes liées surtout à la baisse des cours mondiaux et à la forte subvention de cette culture dans les pays occidentaux.

Les défis auxquels est confrontée la population rurale sont nombreux et constituent les principaux obstacles au développement de cette région : pauvreté, baisse de la fertilité des sols, insuffisances de matériels agricoles adéquats, famine, faible organisation des producteurs et de la commercialisation des produits agricoles, aléas climatiques et insuffisance de financement du monde rural.

Justification du projet

Les problèmes environnementaux qui se posent de manière générale au Tchad
On note dans les milieux ruraux du Mandoul, les faibles pratiques d’hygiène et assainissement, la disparition progressive de la végétation, la dégradation des sols, l’avancée progressive du désert (à une vitesse de 3 km/an), le tarissement, voire l’assèchement des cours d’eau et des lacs, la variation du niveau de la nappe phréatique, la perturbation des cycles de saisons et la disparition de certaines espèces animales et végétales, sont les manifestations tangibles de cette dégradation de l’environnement et des écosystèmes.
A ces phénomènes, il convient d’ajouter la persistance de la sécheresse qui a accéléré la désertification et réduit les zones agro-pastorales ; les pressions anthropiques et les pratiques culturales inadaptées qui ont entraîné une extension des zones de pâturage vers le Sud, au détriment de terroirs agricoles créant des conflits entre agriculteurs et éleveurs et les modes d’exploitation inappropriés des ressources : feux de brousses, consommation incontrôlée des combustibles ligneux (bois, charbon) qui représente 90% de la consommation totale de l’énergie du Tchad

a) Problème à résoudre :

– Identification et d’explication des problèmes qui menacent et risquent de manière spécifique à la zone d’action du projet et se rapportant au domaine environnemental retenu (changements climatiques, biodiversité, dégradation des terres, axes transversaux) ;
La méconnaissance de l’hygiène et d’assainissement, la dégradation de l’environnement et la mauvaise gestion des ressources naturelles résultent principalement des faibles niveaux d’instruction des populations. Ces pratiques entrainent une forte dégradation des écosystèmes en contribuant notamment au processus d’appauvrissement des terres cultivables, sources principales de revenu de la population. L’ensemble de ces problèmes engendre une situation d’insécurité alimentaire et fragilise davantage les groupes vulnérables.